Pour être
fidèle à la semaine « faisons des publications différentes », je
présente aujourd’hui le style électro swing, qui s’est propagé partout dans le
monde, même à Montréal.
L’électro
swing fusionne le style jazz swing à des rythmes électroniques, souvent
« house ». Pour créer des pièces de ce genre, les artistes
contemporains puisent dans un extrait ou une mélodie de vieilles pièces swing,
big band et jazz pour créer des compositions dansantes. Des artistes comme
Django Reinhardt,
Cab Calloway et Benny Goodman sont ainsi revigorés au goût du jour et
popularisés dans les clubs.
Les débuts
de l’électro swing peuvent être retracés dès le milieu des années 90, avec le
groupe allemand Doop (1995). Le genre s’est développé en 1999 et 2000 avec Mr
Scruff, Jurassic 5 et Jimmy Luxury, pour connaître une apogée dans les années
2000, avec Parov Stelar et Caravan Palace, qui sont aujourd’hui reconnus comme
les artistes les plus populaires dans ce style musical.
Caravan
Palace est un groupe parisien formé en 2005. Travaillant d’abord comme
compositeur de musique pour des films pornographiques silencieux, la formation
se fait remarquer par le réalisateur Loïc Barrouk. Leur démo commence à
circuler sur le web et le groupe se voit invité au prestigieux Django Reinhardt
Jazz Festival, grâce à une belle réception du public. Le tout
résulte en un contrat de disque chez l’étiquette Wagram, qui lance leur premier
album en 2008. Le disque est acclamé par la critique et demeure sur les
chartres musicales pour 68 semaines consécutives. Cette année, les musiciens
electro swing ont présenté leur second album, l’excellent Panic. Caravan Palace
était de passage à Montréal l’été dernier lors du Festival de Jazz de Montréal,
mettant le feu à un Métropolis plein à craquer.
De son
côté, l'allemand Parov Stelar, de son vrai nom Marcus Fureder, est actif depuis la fin des
années 90. C’est à lui qu’est souvent crédité l’avènement du genre electro
swing, après la sortie de ses premiers albums. Les pièces de Stelar ont été
utilisé dans plus de 700 compilations, telles que Hotel Costes, Buddha Bar et
Electro Swing, en plus de se retrouver dans de nombreuses publicités,
téléséries et films.
En 2011, le nouveau Cosmopolitan of Las Vegas Casino and
Resort a utilisé la pièce 52 stories
pour sa grande publicité d’ouverture. Devenue très populaire, l’annonce a
contribué à l’avènement de l’électro swing chez le public américain.
Dernièrement,
sa chanson Chambermaid Swing se retrouvait dans l’annonce du rhum Bacardi 1957.
Pour
ceux qui désirent connaître plus d’un artiste électro swing à la fois, je vous
propose de vous pencher sur les compilations Electro Swing, disponible via l’étiquette Wagram. Avec leurs
pochettes superbes et leur contenu magistral, ces disques sont à acheter si
vous avez envie de découvrir le style. La 1re compilation contient
d’ailleurs une citation de Louis Armstrong qui va comme suit : « Si je dois
vous expliquer ce qu’est le swing, madame, c’est que vous ne le comprendrez
jamais ». Petite note aux étudiants : ces compilations sont parfaites
comme ambiance pendant vos soirées d’étude !
Voici
en vrac quelques pièces que j’aime beaucoup :
À
travers le monde, il existe plusieurs boîtes de nuit et soirées dédiées à
l’électro swing. Parmi les plus connues, on dénote le Electro Swing Club à
Londres, Paris et Toronto, le club White Mink à Brighton et plusieurs autres. À
Montréal, la Sala Rossa est l’hôte de nombreuses soirées Electro Swing, tandis que le Blizzarts a établi les Speakeasy Nights.
Le Nightlife a récemment capturé quelques photographies d'une soirée Électro Swing qui se déroulait à la Sala Rossa.
Un mix d'une heure est disponible en téléchargement gratuit, pour vous donner une idée de ce qui joue durant ces soirées :
Bonne écoute!
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